22 Avr 2025
Quel chauffe-eau thermodynamique choisir ? – Votre guide complet
Vous vous demandez quel chauffe-eau thermodynamique choisir pour votre foyer, ou quel ballon thermodynamique choisir parmi tous les modèles du marché ? Pas de panique ! Dans cet article de blog pédagogique et dynamique, nous allons vous expliquer comment choisir son chauffe-eau thermodynamique sans prise de tête. Au programme : une explication simple (et un brin amusante) du fonctionnement de cet appareil, les critères clés à considérer (performance, COP, bruit, volume, ventilation, budget, etc.), un comparatif actualisé des meilleurs modèles 2024-2025, des recommandations selon les différents climats de France, et une foire aux questions pour répondre aux interrogations courantes. Suivez le guide !
Le chauffe-eau thermodynamique, comment ça marche ?
Schéma simplifié du fonctionnement d’un chauffe-eau thermodynamique (monobloc à gauche, split à droite). Une petite pompe à chaleur prélève les « calories » de l’air ambiant pour chauffer l’eau du ballon. L’appoint électrique ne sert qu’en cas de besoin.
Un chauffe-eau thermodynamique (CET) est en quelque sorte un ballon d’eau chaude avec un mini-pompe à chaleur intégrée. Dit autrement, c’est le mariage d’une pompe à chaleur et d’un cumulus traditionnel. Son principe de fonctionnement est similaire à celui d’un réfrigérateur… mais à l’envers ! En effet, au lieu de produire du froid, la pompe à chaleur du chauffe-eau récupère la chaleur de l’air pour chauffer l’eau du ballon.
En pratique, un ventilateur aspire l’air de la pièce (ou de l’extérieur) et le fait passer sur un évaporateur rempli d’un fluide frigorigène. Ce fluide capte les calories (la chaleur) de l’air et s’évapore. Un compresseur entre alors en action pour comprimer ce gaz, ce qui augmente sa température. Ce gaz chaud circule ensuite dans un condenseur où il transfère sa chaleur à l’eau du ballon via un échangeur. L’eau du ballon monte ainsi en température. Le fluide, ayant cédé sa chaleur, se détend dans un détendeur, refroidit et le cycle peut recommencer. Et rassurez-vous, en cas de grand froid ou de besoin exceptionnel, une résistance électrique d’appoint prend le relais pour assurer l’eau chaude en toutes circonstances.
Quels bénéfices ? Ce système ingénieux permet de consommer beaucoup moins d’électricité qu’un chauffe-eau électrique classique. En effet, la majeure partie de l’énergie utilisée pour chauffer l’eau provient de l’air (une source gratuite et renouvelable), et seulement une fraction vient de l’électricité pour faire tourner la pompe à chaleur. Résultat : on estime qu’un chauffe-eau thermodynamique consomme environ 3 fois moins d’électricité qu’un ballon électrique standard soit jusqu’à 70 à 75 % d’économies d’énergie sur la production d’eau chaude. C’est à la fois bon pour la planète et pour votre facture.
Un exemple concret : si votre ancien ballon électrique vous coûtait 300 € d’électricité par an pour l’eau chaude, le nouveau ballon thermodynamique pourrait ne coûter qu’environ 100 € par an grâce à son coefficient de performance (COP) élevé. Le COP est le rapport entre l’énergie restituée et l’énergie électrique consommée : un COP de 3 ou 4 signifie que pour 1 kWh d’électricité, le chauffe-eau restitue 3 à 4 kWh de chaleur. En pratique, les chauffe-eaux thermodynamiques affichent des COP généralement entre 2 et 4 en conditions normales. Plus le COP est haut, plus l’appareil est performant (et les économies importantes).
Avec ou sans gros travaux ? Un autre avantage, c’est que le CET peut s’installer en lieu et place d’un cumulus existant. Selon les modèles, il peut puiser les calories de différentes sources d’air : soit l’air ambiant de la pièce où il est installé, soit l’air extérieur via une gaine ou une unité extérieure, soit l’air extrait de votre ventilation VMC. On y reviendra, car ce choix a des implications en termes d’installation et de performance.
En résumé, un ballon thermodynamique c’est un peu “le frigo inversé du chauffe-eau” : il pompe les calories de l’air pour chauffer votre eau gratuitement (ou presque). C’est écologique, économique, et plutôt astucieux technologiquement. Mais avant de foncer, voyons comment bien le choisir en fonction de vos besoins !
Comment bien choisir son chauffe-eau thermodynamique ?
Tous les chauffe-eaux thermodynamiques reposent sur le même principe, mais tous les modèles ne se valent pas. Pour faire le bon choix, voici les critères clés à considérer lors de l’achat de votre ballon thermodynamique :
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Performance et COP
Comme expliqué, le COP indique le rendement. Cherchez un modèle avec un COP élevé (idéalement ≥ 3) et certifié selon la norme EN 16147 (gage que le COP est mesuré de façon standardisée). Sachez que les aides financières imposent un COP > 2,4 ou 2,5 selon le cas, donc les modèles éligibles sont en principe performants.
Un COP élevé se traduit par plus d’économies d’énergie, mais attention, il est donné pour une température d’air donnée (souvent 7 °C ou 15 °C) – plus l’air ambiant est chaud, plus le COP réel grimpe, et inversement en hiver le COP baisse. Ne vous focalisez donc pas uniquement sur un chiffre sur papier, mais regardez la plage de fonctionnement en température du modèle.
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Capacité du ballon (volume)
Adaptez la taille à vos besoins en eau chaude. On trouve des chauffe-eaux thermo de 100 L à 300 L et plus. Si vous êtes deux, un modèle ~150 L peut suffire, pour une famille de 4 optez plutôt pour ~200 L, et pour 5-6 personnes un ballon de 250 L ou plus est préférable. Par exemple, un modèle de 250 L peut couvrir jusqu’à 5 à 7 personnes selon les fabricants. Inutile de prendre trop petit (vous risqueriez de manquer d’eau chaude et de solliciter l’appoint électrique souvent) ni démesurément grand (plus cher et occupant plus de place). Pensez également à l’espace disponible chez vous : hauteur sous plafond, surface au sol, accès pour l’installer, etc.
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Niveau sonore
C’est un critère à ne surtout pas négliger pour votre confort au quotidien. Un chauffe-eau thermodynamique émet du bruit à cause du ventilateur et du compresseur. En général, on est autour de 40 à 50 dB(A) à 1 m (soit l’équivalent d’une conversation normale ou d’un lave-vaisselle). En dessous de 50 dB ça reste discret, au-dessus de 50 dB cela peut devenir gênant dans un environnement calme. Si vous prévoyez de l’installer près d’une pièce de vie ou d’une chambre, privilégiez un modèle silencieux.
Par exemple, certains ballons affichent seulement ~30 dB à 2 m, très silencieux, tandis que d’autres peuvent dépasser 60 dB en pointe. Les modèles “split” (avec unité extérieure) ont l’avantage de mettre le compresseur dehors, réduisant le bruit intérieur – mais ce bruit est reporté à l’extérieur (attention au voisinage). Les modèles monoblocs intérieurs concentrent le bruit dans la pièce où ils se trouvent (garage, cellier…), donc assurez-vous que la pièce est assez isolée phoniquement ou éloignée des chambres.
- Connectivité
De nombreux modèles de chauffe-eau thermodynamiques sont équipés de fonctionnalités et d’options intéressantes, telles que la connectivité Wi-Fi pour le pilotage à distance via smartphone ou tablette , la programmation des heures de chauffe , et différents modes de fonctionnement comme le mode absence (pour les périodes d’inoccupation), le mode boost (pour une production rapide d’eau chaude) et le mode auto ou éco (pour optimiser la consommation en fonction des habitudes). Ces fonctionnalités peuvent améliorer considérablement le confort et permettre de réaliser des économies d’énergie supplémentaires en adaptant la production d’eau chaude aux besoins réels du foyer.
- La Qualité de l’eau
La qualité de l’eau, notamment sa dureté (teneur en calcaire), est un facteur à prendre en compte lors du choix de votre chauffe-eau thermodynamique. Pour les eaux calcaires, il est préférable d’opter pour des modèles avec une résistance protégée ou des cuves traitées contre l’entartrage. Dans le cas d’une eau très calcaire, il peut être judicieux de choisir un modèle avec une cuve en inox ou une anode en titane ou hybride, qui offrent une meilleure résistance à la corrosion et aux dépôts de tartre. Il est recommandé de se renseigner sur la qualité de l’eau de votre région afin de choisir le modèle le plus adapté et de prolonger ainsi la durée de vie de l’appareil.
- L’Espace disponible et le type d’installation : monobloc ou split ?
Le choix entre un modèle monobloc (où tous les composants sont intégrés dans une seule unité) et un modèle split (avec une unité extérieure séparée) dépend de l’espace disponible et des contraintes d’installation. Les modèles monoblocs sont plus compacts et plus faciles à installer, mais ils peuvent être plus bruyants et nécessitent un espace non chauffé d’au moins 20 m³ pour les modèles sur air ambiant. Les modèles split offrent une plus grande flexibilité d’installation, car le ballon peut être placé dans un espace plus restreint à l’intérieur, tandis que l’unité extérieure est installée à l’extérieur, réduisant ainsi le bruit à l’intérieur.
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Type de source d’air (ambiant, extérieur, extrait)
C’est un point fondamental. On distingue trois configurations principales :
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Sur air ambiant : le chauffe-eau prend l’air de la pièce non chauffée où il est installé (par ex. garage, buanderie ≥ 20 m³). Installation simple (pas de gaine à percer dehors), et en bonus cela déshumidifie la pièce. En contrepartie, il refroidit la pièce (l’air qu’il rejette est rafraîchi), ce qui peut finir par abaisser la température ambiante et donc le COP si la pièce est confinée. Il faut éviter qu’un local non chauffé tombe en dessous de 5 °C en hiver, sinon le rendement s’effondre et il y a risque de gel. Ce type est bien pour les régions douces et les logements sans possibilité de percement vers l’extérieur.
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Sur air extérieur : l’appareil puise l’air dehors, soit via des gaines (modèle monobloc à l’intérieur relié à deux conduits traversant le mur), soit via une unité extérieure dédiée (modèle split). Cette configuration est la plus courante en maison individuelle. Elle permet de conserver un bon volume d’air intérieur (le ballon peut être dans la maison ou un espace chauffé, limitant les pertes). Les modèles split sont généralement capables de fonctionner par plus grand froid (certains jusqu’à -15 °C extérieur), mais attention, en dessous de 0 °C le compresseur devra faire des cycles de dégivrage périodiques qui consomment un peu d’électricité. L’installation nécessite de percer le mur et de poser des gaines ou liaisons frigorifiques, et l’unité extérieure doit être placée judicieusement (bruit, esthétique, distance maximale au ballon à respecter).
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Sur air extrait (VMC) : ici, le chauffe-eau est couplé à la ventilation de la maison. Il récupère la chaleur de l’air vicié extrait des pièces humides (cuisine, salle de bain) avant que cet air ne soit rejeté dehors. L’avantage, c’est que l’air extrait d’une VMC est à ~20 °C toute l’année, donc le COP est excellent et constant. On cumule en plus la fonction VMC et production d’eau chaude avec un seul appareil (certains modèles « 2 en 1 » gèrent la ventilation et l’eau chaude). Cela assure un très bon rendement mais c’est une installation plus complexe et coûteuse (modifier le réseau de gaines, etc.). De plus, il faut que la VMC simple flux ait un débit suffisant, sinon il faudra l’augmenter, ce qui pourrait légèrement accroître vos besoins de chauffage. Ce système est particulièrement intéressant en rénovation énergétique globale ou dans une maison très bien isolée avec VMC.
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Climats et plages de température
Le choix du type de chauffe-eau thermodynamique peut dépendre de la région où vous habitez en France. En climat océanique (ex: Bretagne, façade atlantique) où les hivers sont doux, presque tous les types conviennent. Un modèle sur air extérieur standard qui fonctionne jusqu’à -5 °C sera suffisant dans la plupart des cas. En climat continental (Est et Centre de la France), privilégiez un modèle pouvant garder un bon rendement autour de 0 °C et légèrement en dessous. Par exemple, un ballon split avec unité extérieure capable de fonctionner jusqu’à -10 °C sera un plus (certains Ariston ou Atlantic y parviennent.
En climat montagnard (zones très froides l’hiver), soyons honnêtes : le chauffe-eau thermodynamique montrera ses limites en plein hiver rigoureux. Il fonctionnera, mais l’appoint électrique tournera plus souvent. Il est déconseillé d’installer l’unité extérieure d’un CET en pleine exposition au froid en montagne(privilégiez au moins un lieu abrité, ou un modèle sur air extrait intérieur si possible). Optez pour un modèle spécial grand froid (certains Atlantic ou Hitachi garantis jusqu’à -15 °C) et envisagez une isolation renforcée des gaines.
En climat méditerranéen enfin (Sud Est, littoral), vous avez la situation rêvée : hivers doux (COP élevé quasiment toute l’année) et étés chauds où le ballon pourra même rafraîchir légèrement le local où il se trouve en pompant l’air chaud. Tous les modèles conviendront, avec une petite préférence pour un ballon sur air ambiant dans un garage par exemple, qui profitera de la chaleur naturelle de l’air.
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Budget et aides financières
Le prix d’un chauffe-eau thermodynamique en 2024-2025 oscille généralement entre 1100 et 5 500 € (installation incluse) selon la capacité, la marque, la complexité (split plus cher), etc.. C’est un investissement conséquent comparé à un chauffe-eau électrique standard (500-2000 €). Heureusement, il existe des aides pour alléger la note, car ces appareils contribuent à la transition énergétique.
Si l’installation est faite par un artisan RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), vous pouvez prétendre à MaPrimeRénov’, aux primes CEE (certificats d’économie d’énergie des fournisseurs d’énergie), à une TVA réduite à 5,5%, voire à un éco-prêt à taux zéro et des aides locales selon les cas. Par exemple, MaPrimeRénov’ peut apporter plusieurs centaines d’euros (le montant dépend de vos revenus et du gain écologique du projet). Attention toutefois aux démarchages abusifs : de nombreuses sociétés peu scrupuleuses ont fleuré la bonne affaire des “ballons thermodynamiques à 1 €” – restez vigilant et ne signez rien sous la pression d’un vendeur agressif au téléphone. Préférez demander plusieurs devis à des installateurs qualifiés pour comparer.
- Marque et fiabilité
Tournez-vous de préférence vers des marques reconnues (Atlantic, Thermor, Aldes, De Dietrich, Ariston, Viessmann, Auer, Hitachi, Daikin, etc.) qui ont pignon sur rue et un bon service après-vente. Elles offrent en général des garanties solides (cuve garantie 5 à 7 ans, pompe à chaleur 2 ans ou plus) et des pièces détachées disponibles. Méfiez-vous des sous-marques inconnues aux performances “trop belles pour être vraies”. Consultez les avis d’utilisateurs et éventuellement les tests comparatifs indépendants (par ex. UFC Que Choisir) pour vous faire une idée de la fiabilité et de la performance réelle des modèles.
Maintenant que vous avez en tête les principaux critères, passons en revue quelques modèles phares du marché actuel.
Comparatif 2024-2025 : les meilleurs chauffe-eaux thermodynamiques du moment
Le marché s’est bien étoffé, avec des fabricants français et internationaux proposant des ballons thermodynamiques de plus en plus performants. Voici un comparatif actualisé de quelques-uns des meilleurs modèles en 2024-2025, pour différentes configurations. (NB : Les prix indicatifs mentionnés sont ceux hors installation, pouvant varier selon les fournisseurs.)
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Atlantic Calypso Split Inverter – Type : split (air extérieur). Disponible en 150, 200 ou 270 L, ce modèle made in France est taillé pour les climats frais. Son unité extérieure lui permet de fonctionner jusqu’à -15 °C sans faiblir, idéal en climat froid. Son COP ~3,1 (A+) garantit environ 70% d’économies. Côté bruit, l’unité ext affiche ~50 dB(A)(donc rien à entendre dans la maison). Il est connecté et intelligent (gestion auto de la production d’eau chaude selon les habitudes). Bonus écolo : fluide frigorigène R32 (à faible impact) et possibilité de le raccorder à des panneaux solaires PV Comptez environ 2 500 € pour ce modèle haut de gamme. Recommandé pour : foyers jusqu’à 6-7 personnes, régions froides, ceux qui veulent le top de la fiabilité (garantie cuve 5 ans, PAC 5 ans).
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Thermor Aéromax 5 – Type : monobloc (air ambiant ou extérieur possible). Thermor, marque française du groupe Atlantic, propose avec l’Aéromax 5 un ballon accessible et économique. Capacités de 100 à 250 L, adapté jusqu’à ~5-6 personnes. COP d’environ 3,2 (classe A+). Il fonctionne de -5 à +43 °C en mode thermodynamique. Niveau sonore, c’est un des plus silencieux du marché : seulement 28 à 33 dB(A) à 2 m en fonctionnement normal(autant dire un léger souffle). Il peut être connecté (en option) pour pilotage à distance. Prix autour de 2 000 – 2 500 € selon la taille. Recommandé pour : budgets serrés souhaitant un bon rapport qualité-prix, maisons avec garage/buanderie de volume suffisant, régions tempérées.
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Ariston Nuos Split Inverter Wi-Fi – Type : split (air extérieur). Ariston, marque italienne bien connue, propose le Nuos Split 270 L (existe aussi en 150 et 200 L). C’est un modèle connecté en Wi-Fi, avec un COP excellent (~3,5)et jusqu’à 80% d’économies annoncées sur la facture d’eau chaude. Il fonctionne jusqu’à -10 °C environ. Son unité extérieure émet ~56 dB(A). Il embarque de multiples modes intelligents (Auto, Boost, Absence, apprentissage des habitudes avec fonction I-Memory, etc.) pour optimiser la conso. Comptez dans les 2 500 – 3 000 € pour ce modèle innovant. Recommandé pour : les technophiles voulant suivre leur conso sur smartphone, familles de 4-6 personnes, climats variés (très efficace y compris en climat continental).
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De Dietrich Elensio – Type : monobloc (air ambiant). Ce ballon 200 ou 250 L de la marque alsacienne De Dietrich mise sur la robustesse. Il utilise un fluide R290 (propane) très performant et vert. COP autour de 3,5 (A+). Il peut puiser sur air ambiant ou être gainé sur l’extérieur (plage -5 à +35 °C). Niveau sonore ~47 dB(A), correct pour un appareil intérieur. Il intègre une anode en titane pour la protection anticorrosion de la cuve. C’est un modèle haut de gamme autour de 3 000 € en 250 L. Recommandé pour : ceux qui cherchent la longévité et la qualité de fabrication, maisons avec local non chauffé pas trop froid l’hiver (garage attenant isolé, etc.), 4-5 personnes.
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Hitachi Yutampo II R32 – Type : split (air extérieur). Le géant japonais Hitachi propose avec le Yutampo un chauffe-eau thermodynamique très performant en conditions difficiles. Disponible en 190 ou 270 L, il résiste à des températures jusqu’à -15 °C sans problème. Son COP avoisine 3,2 (A+) et il est réputé pour chauffer l’eau très rapidement (cuve chauffée en 3h15 seulement d’après le fabricant). Atout notable : l’unité intérieure est ultra-silencieuse (le compresseur étant dehors). Par contre, l’unité extérieure peut monter à ~63 dB(A) en pointe, à prendre en compte pour l’installer loin des fenêtres de chambres. Cuve en inox de haute qualité. Fourchette de prix : 2 300 – 2 800 € selon volume. Recommandé pour : climats froids ou montagneux, grandes familles jusqu’à 6 personnes, remplacement d’un vieux cumulus en gardant l’emplacement intérieur (il s’adapte facilement en rénovation).
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Aldes T.Flow Hygro+ – Type : sur air extrait (VMC). Impossible de ne pas citer ce modèle made in France spécialement conçu pour se brancher sur une VMC. L’Aldes T.Flow Hygro+ est à la fois un chauffe-eau (capacités de 200 L standard jusqu’à des configurations pouvant aller jusqu’à 600 L modulaires) et un système de ventilation intelligente. Il récupère la chaleur de l’air vicié de la maison pour chauffer l’eau, avec un COP pouvant dépasser 4,0 en conditions optimales (air intérieur à ~20°C). Il est connecté et pilotable à distance, avec suivi de performance en temps réel. On annonce jusqu’à 73% d’eau chaude chauffée gratuitement par l’air. C’est clairement un modèle premium, dont le tarif est élevé (souvent > 3 500 € pose comprise), mais ouvrant droit aux aides maximales. Recommandé pour : maisons neuves ou rénovations globales avec VMC, propriétaires écolos cherchant le top du rendement, régions tout climat (puisqu’indépendant des températures extérieures).
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Et les autres… On pourrait encore citer le Auer Edel (marque française Auer, modèle fonctionnant au CO₂ avec COP élevé, ~2500 €), le Daikin Altherma (la version du spécialiste japonais de la PAC, autour de 4000 € en 300 L), ou encore des modèles de Stiebel Eltron (marque allemande réputée, plutôt haut de gamme), Viessmann, Chaffoteaux, Haier etc. L’important est de bien faire correspondre le modèle à votre usage et votre configuration. Le “meilleur” chauffe-eau thermodynamique sera celui qui aura la bonne taille, la bonne puissance, qui pourra être installé correctement chez vous et qui rentrera dans votre budget. N’hésitez pas à demander conseil à un professionnel RGE qui pourra étudier votre cas précis (volume d’eau chaude nécessaire, localisation, possibilité d’installer une prise d’air extérieur, etc.) et vous proposer le modèle le plus adapté.
FAQ : Vos questions fréquentes sur les chauffe-eaux thermodynamiques
Pour finir, passons en revue quelques questions fréquemment posées par les utilisateurs à propos des chauffe-eaux thermodynamiques, et nos réponses simples et claires.
Un chauffe-eau thermodynamique fonctionne-t-il en hiver, par grand froid ?
Oui, la plupart des modèles continuent de fonctionner en hiver, mais leur performance diminue lorsque l’air devient très froid. En dessous de 5 °C, le compresseur devra travailler plus et enclenchera périodiquement un cycle de dégivrage (qui chauffe l’évaporateur pour éliminer le givre). Concrètement, un bon CET sur air extérieur continue à extraire des calories jusqu’à environ -5 °C ou -7 °C. Au-delà, la pompe à chaleur peut s’arrêter et le système bascule sur la résistance électrique d’appoint pour chauffer l’eau.
Certains modèles “spécial froid” poussent jusqu’à -15 °C, mais c’est un maximum. Donc, pas d’inquiétude, votre eau chaude ne va pas geler en hiver, le chauffe-eau thermo fera le job, éventuellement avec un peu plus d’électricité consommée en période de gel.
Est-ce qu’un ballon thermodynamique fait beaucoup de bruit ?
Il est plus bruyant qu’un chauffe-eau électrique classique, c’est sûr (ce dernier est silencieux hormis un léger bruit d’ébullition en fin de chauffe). Un chauffe-eau thermodynamique émet typiquement 40 à 50 dB(A) autour de lui, à cause du ventilateur et du compresseur. 50 dB, c’est le niveau d’une conversation animée – dans un garage ou un cellier ça passe, mais dans une pièce de vie ce serait gênant. Heureusement, en l’installant au bon endroit (pièce de service isolée) ou en choisissant un modèle silencieux, on peut tout à fait vivre sans être importuné.
Certains modèles sont très discrets (inférieurs à 35 dB à 2 m, quasi inaudibles). Et si vous optez pour un modèle split, aucun bruit ne sera entendu à l’intérieur (puisque la partie bruyante est dehors), ce qui peut être un gros avantage. En résumé : oui ça fait du bruit, non ce n’est pas insupportable si on prend ses précautions (imaginez le bruit d’un réfrigérateur un peu costaud).
Quelle est la durée de vie d’un chauffe-eau thermodynamique ?
La durée de vie est comparable à celle d’un chauffe-eau électrique classique pour la cuve (généralement 10 à 15 ans, cela dépend surtout de l’entretien et de la qualité de l’eau vis-à-vis du calcaire). La pompe à chaleur en elle-même est un matériel plus complexe, mais sur les modèles de qualité on peut espérer là aussi une bonne dizaine d’années de fonctionnement. Beaucoup de fabricants offrent par exemple 5 ans de garantie cuve et 2 ans sur le groupe thermodynamique (certains vont jusqu’à 5 ans sur la PAC).
Avec un entretien régulier, on peut tout à fait garder un ballon thermodynamique 15 ans et plus. À terme, ce sera souvent la cuve (corrosion percante) ou le compresseur (usure) qui finira par lâcher. Notons que les pièces peuvent parfois se remplacer (ex: changer la PAC ou la résistance), même si économiquement au bout de 15-20 ans on repart généralement sur un appareil neuf plus moderne.
Quel entretien nécessite un chauffe-eau thermodynamique ?
Bonne nouvelle, l’entretien est relativement simple. Il faut prévoir :
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Un nettoyage annuel de l’entrée d’air et du ventilateur (dépoussiérage des grilles, filtres s’il y en a) pour garantir un bon flux d’air.
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Un contrôle de l’anode de protection anticorrosion de la cuve tous les 2 ans environ (sur les modèles à anode sacrificielle en magnésium, celle-ci se consomme et doit être remplacée périodiquement). Les anodes en titane imposent moins de suivi car elles sont actives.
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Un détartrage de la cuve tous les 2 à 5 ans (selon la dureté de l’eau de votre région) comme pour un cumulus classique – cela implique de vidanger le ballon et nettoyer le calcaire accumulé sur la résistance et les parois.
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Éventuellement un contrôle du circuit frigorifique par un pro tous les 5 ans (pas obligatoire, mais une vérification de l’étanchéité du fluide frigorigène peut être un plus pour la longévité). En résumé : un petit check-up annuel (que vous pouvez faire vous-même) et un entretien approfondi par un professionnel tous les 2 à 3 ans suffisent pour garder votre CET en bonne santé. C’est un appareil autonome, pas besoin d’une attention constante.
Un chauffe-eau thermodynamique est-il vraiment rentable financièrement ?
La rentabilité dépend de votre consommation d’eau chaude et du prix d’achat/installation. Comme on l’a vu, un CET consomme ~3 fois moins d’électricité qu’un ballon classique. Imaginons qu’il vous fait économiser 200 € par an sur la facture EDF, et qu’il vous a coûté 2000 € de plus à l’achat qu’un cumulus normal (après déduction des aides). Dans ce cas, il sera amorti en 10 ans environ. Si votre consommation d’eau chaude est élevée (famille nombreuse, douches quotidiennes pour tout le monde), les économies seront plus importantes et la rentabilité plus rapide (amortissement en ~5-7 ans possiblement).
En revanche, pour un petit consommateur (ex: personne seule, peu d’eau chaude utilisée), la rentabilité sera plus longue, voire discutable – UFC Que Choisir note que la rentabilité n’est pas garantie en cas de faible consommation d’eau. Il ne faut donc pas installer un thermodynamique juste pour “faire moderne” si vos besoins sont très faibles. Mais au-delà de la stricte rentabilité, il y a l’aspect écologique : consommer moins d’électricité (surtout si elle est d’origine fossile) et utiliser l’énergie renouvelable de l’air, c’est un geste positif pour l’environnement. Et en cas de revente de votre logement, la présence d’un chauffe-eau performant peut être un argument (meilleure note DPE, etc.).
Peut-on installer un chauffe-eau thermodynamique dans un appartement ?
Techniquement oui, mais c’est souvent complexe. Il faut un espace assez grand (au moins 10-15 m², idéalement une pièce non chauffée type cellier), une hauteur suffisante (~2 m) et la possibilité d’amener de l’air et de le rejeter. Dans un appartement, c’est rare d’avoir un local technique dédié. À la rigueur, un modèle sur air extrait relié à une VMC peut convenir dans un appartement bien équipé, ou un petit modèle compact de 100 L pour 2-3 personnes pouvant être posé sur un balcon avec prise d’air extérieure. Cependant, le bruit pourrait gêner les voisins si le groupe est sur un balcon, et les copropriétés n’autorisent pas toujours l’installation d’une unité extérieure.
En pratique, le chauffe-eau thermodynamique est surtout plébiscité en maison individuelle. Pour un appartement, on se tourne souvent plutôt vers d’autres solutions d’eau chaude efficiente (chauffe-eau solaire individuel sur toit de l’immeuble, chaudière collective, etc.). Si vous habitez en immeuble et tenez à la solution thermodynamique, vérifiez bien la faisabilité technique et réglementaire (accord de la copro, endroit pour l’appareil, évacuation des condensats, etc.).
Quelle température d’eau faut-il régler sur un ballon thermodynamique ?
On conseille généralement une température de consigne autour de 55 °C. À 55 °C, vous évitez le risque de légionellose (la bactérie est neutralisée au-dessus de ~50 °C) tout en limitant les déperditions de chaleur du ballon. Certains mettent 60 °C pour plus de sécurité sanitaire, mais cela sollicite un peu plus la résistance (car la PAC seule monte souvent jusqu’à ~55 °C et l’appoint électrique prend le relais pour atteindre 60).
En dessous de 50 °C, c’est déconseillé pour des raisons sanitaires. À l’usage, 55 °C permet d’avoir assez d’eau chaude mélangeable (tempérée) pour les besoins courants. N’oubliez pas que beaucoup de chauffe-eaux thermodynamiques ont un mode anti-légionnelles automatique : une fois par semaine, ils peuvent chauffer l’eau à 65 °C pendant une heure pour tuer toute bactérie éventuelle. Vous n’avez donc pas forcément besoin de garder en permanence une température très élevée. En résumé : 50-55 °C en continu c’est bien, avec des pics à 60-65 °C de temps en temps pour l’hygiène.
Quelles aides financières peut-on obtenir pour un chauffe-eau thermodynamique ?
Comme mentionné dans la partie critères, en France vous pouvez bénéficier de MaPrimeRénov’ (prime de l’ANAH) dont le montant varie en fonction de vos revenus (par exemple ~800 € pour un ménage aux revenus moyens pour ce type de projet, potentiellement plus si revenus modestes). Vous avez aussi droit aux primes CEE (prime “coup de pouce” des fournisseurs d’énergie) qui peuvent apporter quelques centaines d’euros supplémentaires.
Ces aides cumulées peuvent couvrir 30 à 50% du coût du chauffe-eau thermodynamique dans certains cas. Par ailleurs, la TVA est réduite à 5,5% sur l’équipement et la pose. Vous pouvez également solliciter un éco-PTZ (prêt à taux zéro) pour financer le reste à charge, surtout si c’est dans le cadre d’un bouquet de travaux. Attention à bien faire installer par un professionnel RGE et à choisir un modèle éligible (COP suffisant, certification NF). Pour connaître précisément les aides, le mieux est de faire une simulation ou de se renseigner auprès d’organismes officiels, car les barèmes peuvent changer chaque année. Et méfiez-vous des offres trop alléchantes de “chauffe-eau à 1 €” – informez-vous auprès de sources fiables pour éviter les arnaques.