Le bois, un carburant du futur!
Suite aux différents chocs pétroliers, le bois revient en force car il est facilement exploitable, compétitif, peu polluant, renouvelable et qu’en France nous n’en manquons pas même si les forêts sont inégalement réparties sur son territoire.
Tubage inox Tous les appareils de chauffage fonctionnant au bois doivent être raccordés à un conduit tubé inox. Seule la qualité du tuyau d’évacuation des fumées permettra un fonctionnement sûr évitant les risques de feux de cheminée. En effet, le chauffage au bois produit un certain nombre de goudrons, de la vapeur d’eau et d’autres substances contenues dans la fumée, qui se déposent, s’incrustent et rongent les conduits traditionnels. De plus, les chauffages au bois actuels concentrent la chaleur par rapport aux anciennes cheminées et les dilatations/rétractations consécutives à ces surchauffes viennent vite à bout des autres types de conduits.
Le chauffage au bois, le discret champion de la chaleur renouvelable
La transition énergétique est au cœur de l’actualité et des enjeux de notre pays. 8 millions de Français sont équipés d’un chauffage au bois et représente un marché dynamique avec près de 400.000 ventes en 2018. Ce qui en fait la première énergie renouvelable en France. Et pourtant, l’envergure de cette filière demeure assez méconnue du grand public et des décideurs.
Atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 implique de diviser par deux mes consommations énergétiques et de décarboner la production. Face à ce défi, le bois énergie offre une alternative face aux énergies fossiles et au nucléaire avec l’avantage de présenter une ressource locale et abondante.
Un enjeu stratégique pour l’avenir énergétique
Le bois énergie est la clé pour développer la chaleur renouvelable. La filière représenté à elle seule 50% des objectifs de développement de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) en la matière et s’avère un atout pour décarboner l’industrie, en plus de sa compétitivité, y compris dans le collectif en neuf.
A l’échelle individuelle le Gouvernement entend accélérer le développement des équipements biomasse avec le remplacement des chaudières à fioul. Le projet de PPE prévoit ainsi 2 millions d’installations supplémentaires d’ici 2023, soit une augmentation du parc du 28%. Afin de soutenir la demande croissante, la production de bois énergie devrait atteindre 3,1 TW/an, selon l’ADEME. Le Gouvernement a annoncé la mise en place d’un groupe de travail interministériel dédié.
Un atout pour développer l’économie locale
La forêt occupe un tiers du territoire national avec une présence dans l’ensemble des régions française. A ce titre, le chauffage au bois est une filière qui contribue à aune activité économique locale et durable. 1000 tonnes de bois d’étiqueté se traduisent par un emploi qualifié et non-délocalisable. Au global, la filière bois énergie représente ainsi 40.000 emplois directs et indirects en France et la production de bois énergie est parfaitement compatible avec l’entretien des forets. La récolte permet notamment de valoriser les coupes nécessaires au bon développement des peuplements, sans être pour autant en compétition avec le bois d’œuvre ou d’industrie.
Nota bene!
Existe en souple ou en rigide, en diamètre 125 mm ou 180 mm pour les usages domestiques.
Ramonage
L’utilisation des cheminées est soumise à des obligations strictes d’entretien, et notamment de ramonage. Celui qui ne s’y conforme pas risque une contravention et/ou la déchéance de sa garantie incendie ! Tous les types de conduits de fumée desservant une installation individuelle de chauffage doivent être régulièrement entretenus, quelle que soit l’énergie utilisée, à l’exception du tout électrique. Réglementation locale Il s’agit d’une réglementation locale, car c’est le maire, ou le préfet, qui réglemente, par arrêté, la périodicité du ramonage. Le minimum imposé par le règlement sanitaire départemental type est, en principe, de 2 ramonages par an pour les conduits en fonctionnement. Cette obligation vise tous les conduits, y compris ceux par lesquels s’évacuent les fumées liées à un chauffage au gaz, au fioul ou au charbon.
Certificat de ramonage
Le ramonage doit être confié à un professionnel qualifié qui a mission de vérifier le bon état du conduit jusqu’à l’ouverture sur l’extérieur. Pour en justifier, il doit remettre un certificat de ramonage. Le défaut de ramonage constitue une contravention sanctionnée par une amende de troisième classe. Si la négligence entraîne un incendie grave, la sanction peut être bien plus lourde.En copropriété Le règlement de copropriété peut interdire tout feu de cheminée dans les parties privatives. Concernant les conduits desservant une installation collective de chauffage, le ramonage doit être réalisé aussi souvent que nécessaire et au moins deux fois par an. C’est en général le syndic qui se charge de le faire effectuer.
Obligation locative
Le bailleur peut interdire à son locataire l’usage de la cheminée dans une clause du contrat de location. Mais, dès lors qu’il en autorise l’usage, il doit s’assurer du bon état de propreté des conduits à chaque changement de locataire. De son côté, le locataire doit assurer le ramonage qui, faisant partie des charges locatives, reste à sa charge (décret 87-712 du 26 août 1987, ann. VI, JO du 30 août 1987). La plupart des baux mettent, par ailleurs, à la charge du locataire l’entretien des chaudières.
L’assurance incendie
Les dommages causés par le feu sont couverts par la garantie incendie comprise dans les contrats multirisque habitation. En cas de sinistre, la plupart des contrats ne prive pas automatiquement d’indemnisation l’assuré qui a négligé de faire ramoner les conduits de fumée mais excluent, toutefois, de la garantie les dommages résultant d’un incendie dû à un défaut d’entretien. À l’assureur alors de prouver que le dommage a pour origine ce manque d’entretien. Les boisseaux de cheminée doivent être estampillés de la marque NF ou d’un avis technique du CTB, sous peine de déchéance de la garantie de la police d’assurance. Les foyers fermés et inserts utilisant des combustibles solides doivent être installés en respectant les règles de l’art (décret 931185 du 22 octobre 1993).
Production de plaquettes de bois de chauffage
Des engins ont été mis au point et sont maintenant en exploitation (Unisylvia, Boisénergie, Coopérative Forestière de Bourgogne – Limousin…) pour fabriquer en une seule opération des plaquettes de bois de chauffage. Ces espèces de tracteurs spéciaux déchiquettent des arbres entiers (tronc, grumes et branches sans distinction) pour donner au final des morceaux de bois normalisés de quelques centimètres de côté et d’un centimètre d’épaisseur, pouvant alimenter des chaudières à bois automatisées, aussi bien pour les particuliers que pour les collectivités ou centrales électriques… Ces plaquettes reviennent entre 2 et 3 fois moins cher, à rendement équivalent, que les énergies fossiles, tout en produisant lors de leur combustion une quantité de CO2 équivalente à celle absorbée lors de la croissance des arbres transformés. 4 m3 de bois permettent donc d’économiser 1 tonne de pétrole tout en évitant l’émission de 2,5 tonnes de CO2 dans l’atmosphère!
Chauffage automatique au bois
De plus en plus d’entreprises, ateliers ou équipements publics (menuiseries, collèges, ateliers…) commencent à s’y intéresser. Soit ils sont simples utilisateurs de ce combustible, soit ils le produisent en valorisant ou recyclant des déchets ou des coupes de bois. À titre d’exemple, les menuiseries du Centre en Auvergne ont installé depuis 1980 une centrale thermoélectrique qui, en brûlant les déchets de bois (copeaux, sciures, fines de ponçage…) fournit 20 % des besoins en électricité de l’entreprise, ainsi qu’une grande partie de la chaleur nécessaire au chauffage des locaux, au séchage des bois et à la presse mécanique. Les chaudières à granulés bois télécommandables, du fait de la complexité de l’installation (décendrage, trémie, vis sans fin, stockage…) et de l’approvisionnement, restent marginales et sont plutôt réservées aux collectivités, aux entreprises ou aux agriculteurs.
La réglementation en vigueur (source : ADEME et textes législatifs)
La majorité des déchets de bois sont des déchets non dangereux. La réglementation spécifie que le déchet de bois est dangereux lorsqu’il a été souillé par une matière dangereuse (exemple : l’ajout d’un produit de préservation en profondeur du bois car ces produits contiennent des sels métalliques). En pratique, les bois traités CCA sont classés comme des déchets dangereux, de même que les traverses de bois créosotées. De même, la sciure souillée par des produits comme les huiles, les graisses, les peintures est considérée comme un déchet dangereux et doit être éliminée conformément à la législation associée. Par contre, un élément bois recouvert d’une peinture ou d’un vernis (armoires, charpentes…) n’est pas considéré comme un déchet dangereux. Il entre dans la catégorie des déchets industriels banals.
Un carburant au prix compétitif Coût
Dans les régions boisées, le stère de bois en 2019 coût de 55 à 100 €, pour le m3.Ce prix en légère hausse est essentiellement dû à l’augmentation du prix du transport et de l’essence servant aux tronçonneuses d’abattage. Sachez qu’un bois propre à l’utilisation chauffage doit avoir séché au minimum pendant 18 mois pour avoir le meilleur rendement et ne pas trop goudronner les conduits d’évacuation. L’installation (pose et accessoires compris) d’un chauffage au bois coûte environ 5 000 € pour une cheminée à foyer fermé et entre 350 et 2 500 € pour un poêle, selon le modèle, le design, la puissance et la marque.
Les aides financières
– Prime Conversion Chaudière – pour ceux qui veulent remplacer une chaudière au fioul, gaz ou charbon par une chaudière au bois ( Cette prime est disponible pour tous les Français : son montant est de 2 500€ ou de 4 000€ selon le revenu) ;
– Crédit d’impôt 30%(pour ceux qui ont envie de faire plus d’économies d’énergie – pour en bénéficier il faut avoir des travaux de rénovation dans sa résidence principale et bien sûr il faut aussi bien être propriétaire ou locataire) ;
– L’éco prêt à taux zéro (c’est un dispositif financier mis en place par l’Etat pour vous aider acheter par exemple une chaudière – les intérêts sont payés par l’État) ;
– Les aides de l’ANAH ( L’Agence Nationale pour l’Habitat, offre déclinée sur deux dispositifs: Habiter Mieux Agilité et Habiter Mieux Sérénité -le premier vous est offert pour vous aider: remplacer une chaudière ou un type de chauffage, isoler les murs ou les combles; le deuxième vous est proposé dans le cadre des travaux énergétiques capable de vous apporter au minimum 25% d’économies d’énergie) ;
Les poêles à bois classiques
Nul besoin de présenter encore ces classiques du chauffage à bois ! Esthétiques, le plus souvent en fonte, quelquefois emmaillés, de nombreux modèles sont proposés par les fabricants. Ils se raccordent à un tubage de 125 (180 pour les inserts) et acceptent des bûches de 33 cm à 50 cm maximum. Les puissances de chauffe s’échelonnent de 4 à 8 kW (donné pour le chauffage d’un volume de 80 à 150 m3) Poids : de 60 à 200 kg, Prix : de 350 € à 2000€ TTC À noter que certains modèles existent aussi en fonctionnement au gaz.
Il en existe de multiples modèles, et leur rendement est satisfaisant. Certains (à serpentin) permettent aussi l’alimentation d’un circuit de radiateurs, mais ils sont plus rares. La majorité, munis d’un double compartiment, prélèvent, réchauffent puis restituent en partie haute l’air ambiant. Ils sont souvent équipés d’un ou deux petits ventilateurs en façade qui se mettent en action à partir d’une température, réglable ou non. Ils se mettent de toute manière en marche forcée si la température dépasse un seuil de surchauffe, ce qui pourrait mettre en danger l’installation.
Récupération des calories des fumées Rien n’empêche d’utiliser le système de compartiment décrit dans le paragraphe précédent pour chauffer par convection naturelle les pièces de l’étage traversées par la cheminée.
Importance de la source d’air primaire
D’un côté, les foyers fermés présentent l’avantage d’avoir un rendement très supérieur aux autres systèmes de chauffage à bois ; mais, mal installés, leur fonctionnement peut être une source de refroidissement important de la maison ! Le lecteur doit avoir du mal à comprendre ce paradoxe : « plus je chauffe, plus je refroidis ! »
Démonstration en 5 points :
1. pour brûler, le bois à besoin d’un comburant qui est l’air ;
2. plus il fait froid, plus vous activez votre feu ;
3. plus le feu est actif, plus il aspire l’air de votre logement ;
4. la dépression créée pompe l’air très froid de l’extérieur en remplacement de l’air brûlé ;
5. cet air refroidit votre logement.
Effets
– une surconsommation de bois ;
– un inconfort important, puisque votre tête peut être dans une couche d’air à 25 °C et vos pieds dans une autre à 10 °C.
Explications
Un bon chauffage est réputé assurer un « delta » (différentiel thermique) d’au moins 20 °C entre la température extérieure et la température intérieure. La mise en dépression occasionnée par le prélèvement de l’air de combustion à l’intérieur est une hérésie, puisqu’il aboutit à son remplacement par un air beaucoup plus froid et le plus souvent humide. Or, nous avons vu que l’humidité augmente la sensation de froid. Cet air froid va se concentrer au niveau du sol par stratification thermique naturelle (l’air chaud étant plus léger), créant un « coulis » particulièrement désagréable au niveau des pieds. Enfin, plus vous chauffez, plus vous emballerez ce processus car vous augmenterez ce prélèvement d’air à l’extérieur et cet air sera sans doute plus froid.
Solution
Elle est fort simple, puisqu’il s’agit de ne pas mettre votre maison en dépression en prélevant l’air de combustion directement dehors, par une canalisation de 50 mm en PVC par exemple. Malheureusement, la quasi-majorité des constructeurs de ce type de chauffage au bois n’a pas intégré cette solution, pourtant simple, en prévoyant une bouche d’air primaire normalisée sur leurs modèles (même sur les modèles très haut de gamme qui prévoient pourtant des systèmes sophistiqués de post-combustion, etc. !).
Astuce
Vous pouvez modifier la partie inférieure d’insert et en bouchant les orifices d’admission en façade ; Vous pouvez également installer une vanne qui sert à régler de façon fine la combustion. Ces mesures peuvent diminuer la consommation en bois d’environ 30 % et vous donner un confort amélioré!
Les chaudières à bois Chauffage central au bois
Inutile de s’appesantir sur ce type de chauffage à radiateurs classiques avec circulateur, où l’on substitue une chaudière à bois à une chaudière à gaz ou électrique. Un simple serpentin sur la sole sert d’échangeur thermique entre les braises et l’eau du circuit de chauffage. Le modèle ci-dessous présente l’avantage de pouvoir accepter des bûches d’un mètre de long.
Les autres chaudières écologiques
Chauffage par chaudière à avoine/blé ou orge
Souple d’utilisation, la chaudière à céréales offre les mêmes possibilités qu’une chaudière au fioul : régulation de température, thermostat… Le combustible est stocké dans un silo attenant à la chaudière et une vis sans fin approvisionne le foyer. Granulés de bois, céréales, bois déchiqueté ou tourteau de colza peuvent servir de combustible (nous écartons le choix du maïs, compte tenu de sa grande consommation en eau d’irrigation). Avec un silo de 600 litres, l’autonomie est de 6 à 7 jours. Il existe maintenant des modèles à chauffage central multicéréales d’une puissance dégagée de 35 kW.
Installation d’une chaudière à avoine/blé ou orge
Le système comporte un corps de chauffe avec, à sa base, une soufflerie pour oxygéner l’air de combustion. Les céréales arrivent automatiquement dans le foyer par une vis sans fin et, comble du confort, les cendres sont propulsées automatiquement dans des sacs ! Le tout est muni d’un thermostat pour réguler la combustion et une sonde de sécurité incendie complète le dispositif pour éviter toute surchauffe. L’odeur dégagée est plutôt agréable (odeur de pain grillé pour le blé et de café pour l’orge).
Contraintes
L’allumage automatique des chaudières à céréales est assez difficile ; il vaut donc mieux garder la chaudière en veilleuse que de l’éteindre. Prévoir un tubage de cheminée en plastique car la température des fumées étant relativement faible, les fumées ont tendance à condenser et abîment les tubages en inox. Consacrer cinq minutes tous les quatre à cinq jours pour décendrer et remplir le silo de la chaudière.
Coût
Une chaudière à céréales revient de 9 000 à 11 000 €, desquels il faut déduire 30 % de crédit d’impôt sur le montant TTC. Son surcoût par rapport à son équivalent au fuel est donc de l’ordre de 2 000 à 3 000 €, mais cet écart va sans doute très vite se réduire avec la production en série ! Selon les cas, ce surcoût s’amortit sur une période de un à cinq ans grâce aux économies importantes sur le « carburant » (jusqu’à trois fois et demi moins cher que le fioul). Le coût de l’avoine de chauffage est d’environ 80 €/tonne ; le coût du blé est de 108 €/tonne.
Exemple
Beaucoup d’agriculteurs, directement producteurs de céréales, se tournent actuellement vers ce type d’équipement. Un agriculteur installé dans l’Oise déclare utiliser 10 tonnes de blé pour chauffer 1 000 m3, avec une chaudière d’une puissance de 40 kW (coût approximatif : 9 000 €) et d’un silo de 600 litres (représentant une autonomie de 4 à 5 jours)!
Un débouché pour les agriculteurs
La généralisation de ce type de chaudière, favorisée par l’autorisation de la vente de céréales comme combustible, serait une vraie bouffée d’oxygène pour les agriculteurs et pour notre environnement :
• utilisation des surplus agricoles pour éviter le dumping actuel sur les marchés mondiaux au détriment des pays en voie de développement ;
• utilisation des grains abîmés ou impropres à la consommation alimentaire (moyen de valoriser des céréales qui ne valent plus rien sur le marché pour des raisons de qualité) ;
• utilisation des jachères, générant un revenu correct et une moindre utilisation des subventions, tout en maintenant des emplois en milieu rural ;
• disposition de combustible à la porte de chez soi, sans transport coûteux et polluant ;
• une énergie renouvelable, sans surplus de production de CO2 ;
• céréales de chauffe nécessitants moins d’intrants, moins de consommations intermédiaires que pour l’alimentation…
Les chauffages à paille
Une entreprise agricole peut utiliser la paille récoltée localement pour produire les calories nécessaires au chauffage. Elle peut utiliser des aides pour installer une chaufferie à paille ainsi qu’un réseau et bien sur exploiter les installations. Ce type d’installation est plus réservé à des professionnels compte tenu des besoins de production et de stockage de la paille, qui, dans ce cas, en font une solution intéressante.