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Adapter son système de chauffage à son installation existante

En combinant les 3 moyens de chauffage connus (le rayonnement, la convection et la conduction), on peut augmenter de façon notable le rendement et le confort de son chauffage.
Outre ceux déjà évoqués, il existe d’autre systèmes permettant d’adapter des dispositifs existants en les optimisant vers une utilisation à la fois plus économique et respectueuse de l’environnement. Cette liste n’est évidemment pas exhaustive.

Alimenter un radiateur avec un poêle

 

Le poêle est un des moyens de chauffage les plus anciens. Il chauffe généralement très bien, mais seulement dans un rayon immédiat ou dans la pièce dans lequel il est installé.

On peut assez facilement le transformer en mini « chauffage central » en lui faisant alimenter un ou plusieurs radiateurs.

Le dispositif comprend :

• un serpentin en cuivre recuit de 18/20 placé à l’intérieur du foyer ;

• 2 tubes 3/4 filetés à une extrémité et brasés à chaque bout du serpentin ;

• une plaque métallique servant de platine au dispositif et obstruant intérieurement l’ouverture exécutée sur le foyer (sa fixation étant assurée par une contre-plaque à l’extérieur et des boulons) ;

• montés sur les extrémités filetées : un raccord, une vanne d’arrêt, un mamelon, le tout en 3/4 ;

• la partie de tubulure aller et retour proprement dite alimentant le(s) radiateur(s) ;

• à la sortie du dernier radiateur, un raccord en T aboutissant à un vase d’expansion placé au dessus de l’installation ;

• un dispositif de vidange et de purge. Ceux qui souhaitent réguler la température de manière plus fine peuvent installer en sortie de poêle un circulateur, piloté par un thermostat relié à une sonde thermique.

Récupérateurs dans une cheminée ouverte

Le système décrit précédemment est adaptable à une cheminée ouverte qui, à l’état brut, possède un des moins bons coefficients de rendement. Il existe aussi des systèmes à air pulsé qui viennent réchauffer cet air dans l’âtre, sous forme d’un serpentin en fonte ou de chenets creux. Dans ce cas, un petit extracteur électrique permet de faire varier la chaleur ventilée en modifiant sa vitesse de rotation.

Enfin, et cela reste vrai pour tous les modes de chauffage utilisant une cheminée, il suffit de la tuber inox (recommandé pour tous les feux de bois), de fermer soigneusement et hermétiquement ce compartiment en début et en fin de cheminée, d’y ouvrir une grille d’admission en partie basse et des grilles de diffusion dans les parties des étages à chauffer, pour récupérer une partie non négligeable de la chaleur qui autrement aurait été perdue !

Ce compartiment doit être parfaitement étanche à toute fumée pour ne pas diffuser dans les pièces d’habitation une production éventuelle de monoxyde de carbone. Rappelez-vous que le tuyau du poêle qui chauffait la classe de nos aînés la traversait complètement avant de rejoindre l’extérieur. (chaque mètre rayonné correspond à un apport calorifique linéaire d’environ 1 000 W !)

Vos combles, une pompe à chaleur naturelle

Un des dispositifs les plus simples et les moins chers à réaliser consiste à utiliser la chaleur absorbée par la toiture de votre maison pendant les heures ensoleillées des mois froids. En effet, le toit irradié par le soleil (l’ardoise étant encore un meilleur absorbeur que les tuiles) échauffera l’air des combles et il suffira de le réinjecter dans les pièces à vivre tant que sa température sera supérieure à celle de l’intérieur.

Une simple VMC régulée munie de 2 sondes permet de toujours optimiser cet échange. Bien entendu, le point de puisage de l’air chaud sera au plus haut de la toiture et ce procédé ne peut être mis en œuvre que pour des combles isolés sur plancher, sauf à réserver une couche d’air suffisante entre l’isolation et la toiture permettant cette convection naturelle.

Véranda chauffante

Autre pompe à chaleur naturelle basée sur l’effet de serre : vous pouvez utiliser l’air de votre véranda, chauffé par le soleil, pour remplacer, s’il est plus froid, celui de votre habitat. Le dispositif de captage et de régulation énoncé dans le paragraphe précédent conviendra tout à fait.

Un toit de véranda en légère pente rassemblera plus facilement l’air chaud, et le système le plus simple consiste à ménager une ou deux bouches avec volets en point haut de la véranda aboutissant au bas de l’étage, permettant une circulation thermosyphonique naturelle. Il vous faut donc prévoir une véranda au toit plus élevé que le plafond de votre rez-de-chaussée.

Poêle à inertie, aussi appelé : « Kachelofen », « poêle alsacien », « poêle de masse » ou « poêle maçonné »

Principe

Ce sont des poêles à bois, très lourds (souvent plus d’une tonne) permettant de brûler du bois à haute température (souvent à plus de 900 °C).
Cette température élevée permet une combustion presque totale (moins d’imbrûlés et de goudrons) et plus d’énergie restituée.

Une flambée type dure environ une heure, et plus le bois est de petite dimensions (et sec !), plus le feu est rapide et monte en température. L’inertie du poêle capte cette chaleur et la distribue en rayonnant tout autour pendant plusieurs heures. L’inertie thermique importante de ces poêles permet un rayonnement calorifique jusqu’à 20 heures.

Une ou deux flambées suffisent pour une journée avec un poêle à inertie correctement dimensionné. Un échangeur de chaleur peut être intégré pour chauffer l’eau sanitaire et des radiateurs et/ou murs/sols chauffants.

Avantages

• grande capacité ;

• combustion améliorée ;

• four (et grand foyer pouvant aussi servir de four) ;

• échangeur de chaleur pour l’eau sanitaire et des radiateurs/ murs/sols chauffants ;

• des portes vitrées participant à la création d’une ambiance ;

• un système peu polluant (les fumées noires sont des gaz qui ne brûlent qu’à haute température) ;

• un banc chauffant…

La cuisinière chinoise

Le poêle chinois est adossé à une double paroi en briques de terre cuite et le conduit de cheminée est posé sur le vide de cette double paroi. Les fumées chauffent le mur, qui devient un radiateur radiant. Cette technique n’augmente pas la température de combustion (principe de poêle à inertie) mais permet de récupérer des calories qui, dans un montage traditionnel, s’échapperaient par le conduit de cheminée.

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